Festival « Les Déferlantes » 2017 – Argelès sur Mer (66)

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Festival « Les Déferlantes » 2017 – Argelès sur Mer (66)

Château de Valmy – Argelès sur Mer

9, 10 et 11 juillet 2017

Airbourne/ Archive / Iggy Pop / Kungs / Last Train / Ibrahim Maalouf / House of Pain / Mat Bastard / LP/ Ludwing Von 88 / N3DISTAN / Tinariwen /Midnigth Oil

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Longtemps, Laura Pergolizzi, alias LP (prononcer L.Pi), ne fut qu’un nom parmi tant d’autres sur la scène indie américaine, plus connue finalement pour avoir écrit des chansons pour Rihanna (“Cheers” sur l’album “Loud”), Christina Aguilera (“Beautiful people”), les Backstreet Boys (“Love Will Keep You Up All Night”) ou bien encore Rita Ora (“Shine Ya Light”). Quinze années de carrière ponctués de collaborations plus ou moins visibles, de trois albums (“Heart-Shaped Scar” en 2001, “Suburban Sprawl & Alcohol” en 2004, “Forever For Now” en 2014) au succès d’estime, et de relations plus ou moins complexes avec les labels et autres faiseurs de stars. Jusqu’à ce que la fée musique se décide à lui filer un petit coup de main en propulsant son titre “Lost on you”, et par la même occasion la silhouette léonine de son interprète, dans toutes les têtes. 

A l’aube des années 80, The Exploited nous avait prévenu une bonne fois pour toutes en nous assénant son définitif “punk’s not dead” !… Dans la foulée, quelques têtes dures décident de surfer sur cette deuxième vague punk en secouant la scène française à grands coups de pogos fougueux et de textes percutants. Certains montent à l’assaut la rage au ventre et le poing levé, d’autres, comme Ludwig Von 88 optent pour le second degré, un humour approximatif qui ne cache pas vraiment un véritable positionnement politique, une virulente critique de la société française. Totalement libre, dans une permanente recherche du flagrant délire, le groupe enchaîne les albums où le mauvais goût le dispute à l’inconscience, où le rock sert de cache-sexe à une furieuse envie de dénoncer les petits et grands travers d’une France qui sent trop souvent le moisi. Quinze ans menés tambour battant, entre “Louison Bobet for ever” et le “Fistfuck Playa Club”, à passer de “Oui Oui et sa voiture jaune” à “Ayrton Senna”, à cheminer aux côtés des “Trois petits keupons” en direction du “Crépuscule des fourbes”, à piller le répertoire mondial pour s’amuser à “péter les tubes” du côté de “New-Orleans”.

Last Train ne calcule pas, joue viscéral, brut, livre tout et emporte sans mal le morceau avec la fougue de la jeunesse, en nous assénant une musique sans fioritures, qui secoue et ne laisse que peu de moments de répit. Après avoir raflé la mise aux Inouïs du Printemps de Bourges, ils ont écumé les salles hexagonales lors d’une tournée au long cours, portant fièrement les couleurs de leur premier EP «The holy family», avant de repartir en studio pour trousser un deuxième EP, au nom si paradoxal, “Fragile”. On aurait pu croire que ces quatre furieux allaient enfin se poser, après deux années passées à sillonner les routes de France et d’ailleurs, et en profiter pour recharger ses batteries. Tout faux car voici qu’est annoncé un nouvel album et une belle tournée à suivre

Et si, après treize albums et quinze ans d’activisme, le groupe s’est séparé, Peter Garrett désirant s’investir pleinement en politique – jusqu’à devenir ministre de l’environnement ! -, son message et ses chansons, eux, sont restés dans la mémoire collective, rythmant nos décennies suivantes au gré des passages radio. Reformé à l’aube des années 2010 à l’occasion de concerts caritatifs, Midnight Oil a retrouvé le plaisir de la scène, ce moment inégalé de partage et d’énergie, d’autant plus que jamais ses combats n’ont été autant d’actualité qu’aujourd’hui. Voici donc le quintet dans les starting-blocks d’une tournée événement qui se posera dans quelques lieux triés sur le vole

Longtemps Ibrahim Maalouf ne fut reconnu que par un cercle relativement restreint, celui des amateurs de classique et des passionnés de jazz bluffés par son immense talent et sa capacité à partir dans de vertigineuses improvisations. Puis vint le temps où ce touche-à-tout de génie trouva que cet espace dans lequel il évoluait avec aisance était trop restreint pour lui. S’aventurant alors, en compagnie de sa trompette, sur d’autres chemins, ceux du jazz oriental, des musiques de films, de l’opéra hip-hop avant de s’acoquiner avec Oxmo Puccino l’an dernier pour nous offrir un album concept flamboyant autour de l’œuvre de Lewis Carroll “Alice au pays des merveilles”, il s’affranchit des cadres et laisse son immense talent s’épanouir pleinement.

Flamboyant, vertigineux, bouillonnant, l’iguane est reparti à l’assaut des décibels avec un album, “Post pop depression”, composé et enregistré avec Josh Homme de Queens of the Stone Age, qui parle de crépuscule, d’anciennes amours et de mort mais qui, paradoxalement, le fait avec des accents musclés et furibards. De quoi lui permettre de repartir sur les routes en les mélangeant à ses plus grands titres, de «Search and destroy» à «I wanna be your dog» en passant par «Louie Louie», «Shake appeal» ou «Open up and bleed», pour réunir une fois encore en un seul et même élan toutes les générations dans un pogo fabuleux, dans une communion assourdissante et insouciante. Entre groove et rock, intensité et tendresse désenchantée, Iggy Pop remet pour nous le couvert et revient nous voir pour nous offrir une nouvelle goutte de TNT musical

Désormais bien installé dans le paysage électro international, Kungs peut, du haut de ses vingt ans, multiplier les projets et les collaborations pour faire danser les foules un peu partout dans le monde avec sa house décomplexée . Par la magie d’un air estival entêtant, le prodige Kungs s’est imposé dans nos esprits, le voici désormais libre de nous enivrer avec des titres hyper énergiques sachant piocher dans le meilleur du rock, de la pop, du jazz ou de la world, des morceaux qui, entre insouciance et gravité, vont faire vibrer le parc de Valmy jusqu’au bout d’une nuit dédiée à la danse et à la fête. 

Dans l’effervescence musicale du début des années 90, alors que le grunge et la britpop commençaient leur marche triomphale, une petite révolution avait lieu du côté de Los Angeles. Là, en plein cœur d’une explosion musicale urbaine et radicale propagée par les tenants du son West Coast, du NWA de Dr Dre, Eazy E et Ice Cube aux Beastie Boys en passant par Snoop Dogg, 2Pac ou The Notorious B.I.G, trois rappeurs blancs, à la rage chevillée au corps, dégoupillent “Jump around”, une grenade sonique qui marquera de son empreinte l’histoire du hip hop.

patchwork sensible qui trouve peu à peu une cohérence faisant leur force, leur intérêt. Loin des modes par essence éphémères, les britanniques d’Archive tracent ainsi leur route depuis quelques décennies, s’éloignant le plus possible de toute tentation de surenchère et posant une à une les briques d’un édifice protéiforme, dont les fondations trip hop se sont, au fil du temps, enrichies au contact des sonorités rap, rock, électro, krautrock, ambient voire progressive. Autour de ses deux créateurs, Darius Keeler et Danny Griffiths, le collectif bouge, évolue, se nourrissant au fur et à mesure des apports de celles et ceux qui l’intègrent pour un ou plusieurs albums, s’appropriant leur univers pour allumer une à une les étoiles d’un ciel flamboyant quoique fortement agité.

A la croisée des chemins, à la confluence des cultures, des époques et des sonorités, N3rdistan parfois déroute, souvent subjugue, toujours fait rêver. Il suffit de poser ces extra-terrestres amateurs de vibrations cosmiques sur une scène pour, très vite, comprendre pourquoi et comment tant de gens, ici et ailleurs, se sont épris du flow aussi charismatique qu’abrasif de Walid Ben Selim mais aussi des mélodies mystiques et transcendantes du groupe. Loin de tout chemin balisé, N3rdistan ouvre une piste au cœur de l’imaginaire, là où les frontières n’existent plus et où la paix est enfin devenue la valeur universelle première

Régénéré par ces sons californiens dans lesquels il baigne désormais, accompagné par une Loov qui ne demande qu’à sortir ses griffes, Mat Bastard, totalement libre de ses choix, peut s’échapper à loisir vers de nouveaux horizons, plus funky et pop comme avec son premier single “More than friends” enregistré avec le groupe nordiste A-Vox, ou plus électro, le tout sans renier ses racines punk-rock, ces envolées électriques qui, depuis toujours, lui permettent de canaliser cette fabuleuse énergie scénique qu’on lui connaît. Loin de toute contrainte, de tout formatage, Mat et sa Loov n’ont qu’une seule et unique envie, une seule et unique promesse, vous donner une irrésistible envie de bouger. A n’en pas douter, il va falloir bouger les meubles et pousser les murs car le retour de Mat Bastard dans le chaudron du Parc de Valmy devrait être un pur moment d’adrénaline musicale !

e son Mali originel, Tinariwen s’est fait le conteur, posant ses mots de résistance sur de lancinants rythmes rock, sur de belles envolées blues. Fascinants, ces hommes du désert, ancestralement habitués à s’affranchir de toute forme de frontière, album après album, concert après concert, nous embarquent dans un odyssée fantastique aux confins de nos perceptions. Connectant entre eux les mondes, les univers et les peuples, Tinariwen ouvre une fenêtre vers la liberté à grand renfort de sons hypnotiques et d’échappées groovy, de riffs abrasifs et de détours dansants. Oasis de pureté, torrent de spleen cathartique, les mélodies de Tinariwen, celles de “Elwan” leur dernier album comprises, nous content une autre histoire, à la fois belle et douloureuse, nous montrent une autre façon de voir les choses, d

Airbourne a toujours suivi la même ligne, celle d’un hard-rock classique fait d’envolées lyriques et de riffs furieux, de chevauchées fantastiques et de rythmiques entêtantes, celle d’une musique qui n’a pas pour but de faire réfléchir, optant plutôt pour une bonne dose de fun et de superficialité. Frénétique et hautement énergisante, la musique des australiens ne cherche pas à révolutionner le genre, mais avec ses titres costauds et accrocheurs, devient une véritable cure anti-morosité, un appel universel à l’insouciance et au slam, un sabbat métallique hargneux destiné à mettre à mal toutes les cervicales passant à portée de décibels. En ouvrant pour la première fois leurs portes au hard-rock, les Déferlantes Sud de France entrent dans une autre dimension, celle d’un boucan d’enfer qui fera trembler le Parc de Valmy de haut en bas, et réciproquemen

 

 

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