Festival « Les Déferlantes » 2016 – Argelès sur Mer (66)

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Festival « Les Déferlantes » 2016 – Argelès sur Mer (66)

Château de Valmy – Argelès sur Mer

9 juillet 2016

Nada Surf

Birdy Nam Nam

The Chemical Brothers

10 juillet 2016

Vintage Trouble

Minuit

Naive New Beaters

Selah Sue

Synapson

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Alors que l’on pensait leur usine à big beat fermée pour une durée indéterminée, eux qui n’avaient donné que quelques nouvelles en forme de bande-originale de film («Hanna») depuis la sortie de «Further» en 2010, les deux – «faux» – frères mancuniens ont refait parler la poudre l’an dernier avec un «Born in the echoes» quintessence de leur capacité à modeler les sons les plus percutants, entre rythmique radicale et hédonisme réjouissant.
Vingt ans après leur premier album, «Exit to the planet dust», Tom Rowlands et Ed Simons semblent toujours posséder ce mojo qui leur permet de distiller un son agressif et enveloppant, hybride sauvage d’une techno gonflée aux hormones et d’un rock puissant. A grands coups de rythmes tribaux, de beats hallucinés et d’énergie punk, le duo a, dès les années 90, posé les bases d’une électro groovy, survitaminée et, pour tout dire, infernale, une musique magnétique et décadente dont ils sont les porte-drapeaux avec des artistes comme Fatboy Slim ou The Prodigy.
Suivant encore et toujours le même chemin, les Chemical Brothers n’ont rien perdu de leur efficacité, privilégiant systématiquement le gros son, la déferlante de basses qui va littéralement retourner le dancefloor. Chacun de leur concert, d’ailleurs, contribue un peu plus à leur légende, mélange subtil de jeux de lumières explosifs, de beats techno ravageurs, de basses hypnotiques et de sonorités ultra puissantes. Parenthèses totales, leurs sets plongent les spectateurs dans un nuage hallucinogène, un espace hors du temps où les sons et les images se percutent pour les déboussoler et les amener plus rapidement vers la transe, un trip où les deux deejays producteurs poussent les boutons au maximum afin de créer un vortex sonique aussi transcendant qu’irrésistiblement attractif. Monumental et spectaculaire, le rendez-vous pris avec The Chemical Brothers est de ceux qui changent nos perceptions, bousculent la chimie de nos cerveaux endormis et nous plongent dans un bain revigorant.  Les Déferleurs savent à quoi s’attendre en ce début juillet, la puissance tellurique des Chemical Brothers va faire trembler le parc de Valmy de fond en comble !

Quelques accords lancinants, une voix pleine d’urgence, paroles ironiques, d’un coup d’un seul, «Popular», hymne imparable d’une jeunesse désabusée, inonda les ondes mondiales lors de l’été 1996 et propulsa trois jeunes new-yorkais se connaissant depuis le lycée sur le devant de la scène pop rock. Vingt ans et quelques péripéties plus tard, Nada Surf est toujours fidèle au poste, portant encore et encore haut le drapeau d’une power pop faisant la part belle aux guitares nerveuses et aux rythmiques musclées. Deux décennies après leur entrée fracassante dans l’esprit du grand public, le trio emmené par Matthew Caws s’est transformé en quartet avec l’arrivée d’un nouveau guitariste, Doug Gillard, mais n’a rien perdu de ce son empreint d’urgence, de cette volonté chevillée au corps de mettre la musique au service d’un discours engagé. Leur recette est aussi simple qu’efficace, poser des mélodies spontanées et d’une rare efficacité sur des lyrics qui font sens, qui parlent à cette génération X dont ils sont issus. Grand collectionneur de titres immédiatement fédérateurs, Nada Surf s’est promené au fil du temps dans des sphères rock plus ou moins calmes, plus ou moins mélancoliques, expérimentant au gré de ses envies de nouvelles pistes, de nouvelles sonorités, sans pour autant s’éloigner trop loin de ses fondamentaux. Aujourd’hui, avec son huitième album studio «You know who you are», le groupe rajoute une pierre supplémentaire à son édifice après quatre ans de silence discographique, une brique de plus dans cet univers sachant si bien marier émotion et fougue. Toujours aussi inventif après plus de vingt ans passés à porter la bonne parole rock, Nada Surf revient cette année faire un petit tour sur les routes hexagonales afin de saluer ce public français qu’il aime tant et qui a toujours su l’accueillir à bras ouverts. Un road trip joyeux et sans la moindre nostalgie qui s’arrêtera pour quelques instants magiques dans le parc de Valmy histoire de vérifier à quel point il est agréable de se laisser porter par la vague pop rock en leur compagnie.  

Dans notre placard à images sonores, il pourrait y avoir un cauchemar… celui de n’avoir jamais connu Birdy Nam Nam, de n’avoir jamais pu nous laisser aller aux sauvages grand huit émotionnels imaginés par ces turntablists de génie !… Un peu plus de quinze ans déjà que ces explorateurs du sample perdu reviennent régulièrement nous décoller les tympans à grands renforts de sonorités électroniques hyper groovy. Si Dj Pone s’en est allé pour vivre des aventures en solo, Dj Need, Lil’Mike et Crazy B, eux, sont restés fidèles au poste, prêts à repousser une fois de plus les frontières du réel en mélangeant les rythmes, les sons, les influences. Peu importe qu’ils s’aventurent sur les chemins du hip-hop, groove,rock, jazz ou trip hop, à chaque fois le résultat est le même, une impressionnante virée au cœur de mélodies frénétiques et folles. Donnez à ses champions du monde DMC quelques vinyles, des platines pour que leurs doigts scratchent à la vitesse de la lumière, un public prêt à s’enflammer, et le tour est joué, la magie opère, transformant leur set en succession de bombes soniques ravageant tous les cœurs sur leur passage. Que l’on se remémore, pour n’en citer que quelques-uns, «Abbesses», «Trans Boulogne Express», «Big City Night» ou le récent «Can’t do me» tiré de leur nouvel album «Dance or die», et nous voici irrémédiablement au centre de leur toile. Après quelques mois passés à bourlinguer autour du globe, Birdy Nam Nam a remis la machine à inventer en route, cassant une nouvelle fois les codes pour nous offrir un album foisonnant, un opus aux sublimes grands écarts stylistiques et émotionnels. Habitué à mettre le feu partout avec leurs shows explosifs, le trio revient plus remonté que jamais pour emmener dans son univers mutant et tonitruant toutes les têtes de marteaux qui passent à portée d’oreilles. Sans autre but que celui de surprendre pour mieux séduire, Birdy Nam Nam remet les compteurs à zéro cette année avec un «Dance or die» rompant avec quelques fondamentaux du groupe. Un retour gagnant qui devrait sans aucun doute mettre quelques étoiles supplémentaires dans les yeux de tous les Déferleurs !

Une voix chaude, puissante, envoûtante, ensorcelante, qui semble trop fragile pour exister vraiment et, l’instant d’après, s’envole pour tutoyer les sommets du groove. Une voix comme sortie d’un autre continent qui nous entraîne entre soul et reggae, dans une contrée sauvage où les sonorités nous transpercent de mille éclairs éblouissants. Cette voix, Selah Sue nous l’a faite découvrir en 2012 au détour d’un «Raggamuffin», premier et magistral essai, étourdissante virée au pays des rythmes intenses et des sonorités libres. Une potion magique qui a propulsé sa silhouette fragile sur le devant de la scène, l’amenant à se produire entre autres avec Prince, et nous a convaincus, si besoin était, que l’on pouvait fort bien mêler chaleur soul et rage hip hop, poésie ragga et énergie funk. Quatre ans plus tard, la voici qui revient – enfin ! – avec un nouvel album, une nouvelle incantation magique aux dieux des sons qui se fait plus éclectique, plus farouche mais aussi plus intime que la précédente.
Sublime road-trip aux accents Motown, «Reason» nous balade entre drum’n’bass, électro, soul, hip hop et jazz, nous plonge dans un tourbillon musical qui donne autant envie de danser que de verser une petite larme. Si elle marche encore parfois aux côtés de la mélancolie, Selah Sue désormais a appris à danser avec elle, à la transcender pour faire jaillir du silence une musique faite de fulgurances et de sons organiques. Enregistré à Londres, Los Angeles et en Jamaïque, avec deux producteurs différents – le danois Robin Hannibal (Kendrick Lamar) et le suédois Ludwig Göransson (HAIM) – cet album assume sa dualité, son exploration de deux univers certes différents mais pas si éloignés que ça l’un de l’autre. Deux mondes qui se rencontrent et forment un tout cohérent, donnant naissance à un diamant brut qui ne demande qu’à éclairer de mille feux nos nuits fragiles. Toujours soul et dub, l’univers de Selah Sue s’est enrichi de jolies nouvelles couleurs, offrant un visage plus souriant qui nous promet de fort belles sensations lors de son retour dans le Parc de Valmy l’été prochain.

Une douce folie, un tendre étourdissement, comme une envie de se lâcher et suivre “l’onda“ vibrante et loufoque qui nous est proposée, de passer du côté obscur de la farce histoire de voir si la pop peut ou non se conjuguer à la folie, Naive New Beaters depuis dix ans ne cesse de nous emmener vers des contrées étranges, des recoins musicaux où la liberté semble primer sur tout, où les styles importent peu face au délire organisé de ce trio ô combien barré. Il faut dire que le trio franco-west coast n’aime rien tant que brouiller les pistes, se jouer des convenances et autres stéréotypes, pour le plaisir de mélanger des sonorités antagonistes afin de créer un courant qui ne ressemble qu’à eux. Ces trois-là, David Boring, Eurobelix et Martin Luther BB King, ne se prennent pas au sérieux et ça se sent. Leur truc, c’est plutôt de dégoupiller des petites pastilles généreuses et implacablement groovy, mixer des univers colorés avec des mondes rugueux, faire rimer pop avec hip hop, électro avec disco, tout en prenant bien soin de saupoudrer le tout d’une touche de rock. En trois albums seulement, ils ont su imprimer durablement leur techno-disco-fusion dans nos esprits avides – et vite accros – de ces sonorités hyper dansantes et totalement libres. Leur flamboyant dernier opus, «A la folie», fruit d’une triple rupture amoureuse simultanée, résonne de ce goût pour les frontières qui s’effacent, cet attrait immodéré pour le décalage, le fantasque. Un état d’esprit qui les pousse à toujours nous surprendre, en nous offrant, par exemple, un teaser de 10 heures ou en enrôlant Izia dans un original clip à 360°, à célébrer la fête et la vie à grands renforts de beats cathartiques, de riffs hantés. En plongeant dans l’univers décomplexé de Naive New Beaters, on sait que la demi-mesure n’est pas une option, que leurs chorégraphies azimutées et leur look alternatif sont le cache-sexe idéal pour une musique jubilatoire à l’énergie communicative, on sait que l’expérience va être aussi extrême que fabuleuse et que, sous le soleil de Valmy, nous allons, à notre tour, succomber à la Naïve Way of Life !

Minuit, l’heure parfaite, celle où tout devient possible, où les ombres indécises de la nuit se fondent pour ouvrir la porte à la folie, où l’élégance apparente très vite peut s’effacer et laisser la place à la frénésie. Minuit, l’heure idéale pour ceux qui, comme Simone Ringer, Raoul Chichin et leurs camarades Joseph Delmas, Klem Aubert et Tanguy Truhé, ont envie d’électriser leurs nuits blanches. Minuit, fruit d’une jeunesse décomplexée, qui a su s’affranchir de sa filiation sans la renier, pour se lancer à l’assaut d’un rock mâtiné de pop et de punk, musique viscérale qui se vit au premier degré, pousse aux déhanchements et aux vibrations électriques. Peu importe dès lors qu’on cherche immanquablement à le rapprocher de son mythique prédécesseur, Minuit creuse un sillon qui n’appartient qu’à lui, un chemin qui emprunte autant aux sons eighties qu’aux vibrations d’aujourd’hui, pont entre deux générations, deux époques. Fusion des mondes et des styles, Minuit se joue des pronostics, ajoutant à son électro pop groovy des nappes synthétiques, enroule ses guitares rock dans un écrin funky et saupoudre le tout d’une poésie des mots qui parle autant à notre esprit qu’à nos émotions. En deux – toutes petites – années, Minuit s’est taillé la part du roi, bousculant les préjugés pour se faire un nom sur la scène musicale française, imposant son univers singulier au fil de concerts énergiques et électrisants. Hybride sans bride, Minuit bouge, évolue, envoûte et invite à la fête, au partage, au rêve. Un EP éponyme sous le bras, en attendant l’album à venir, Minuit part à l’assaut des plus belles scènes hexagonales, avec en bandoulière sa sincérité et sa fougue, son envie de donner et de recevoir, de nous emmener dans cet instant entre deux où l’imagination prend le pouvoir, où l’on a autant envie de danser que de se laisser porter par une vague d’émotion pure. Là, au détour d’une soirée de juillet, paisiblement posé au creux de Valmy, ils nous offriront un moment volé à l’éternité, un instant magique et onirique comme seules Les Déferlantes savent nous en procurer !

Il flotte parfois dans l’air un petit vent différent, une onde qui vient d’un autre temps et nous enveloppe délicatement. Imaginez ainsi être d’un coup d’un seul, projetés directement dans un autre siècle, là où la soul, le rhythm’n’blues et le rock se mariaient sans façon et donnaient ses lettres de noblesse à la musique nord américaine, une époque où les titres faisaient tourner les têtes et les corps. 

Ce voyage dans le temps, cette plongée dans les sonorités old school, les californiens de Vintage Trouble s’en sont fait une spécialité. Emmené par Ty Taylor, frontman charismatique et explosif, nourri par le gospel et les géants du genre tels que James Brown ou Otis Redding, le quatuor s’est taillé en peu de temps une réputation plus qu’envieuse. Trois albums au compteur, «The Bomb Shelter Sessions» (2011), «The Swing House Acoustic Sessions» (2014) et «1 Hopeful Road» (2015), un nombre incalculable de concerts dans les clubs anglais et les voici demandés par les plus grands, ouvrant pour The Who, Willie Nelson, les Rolling Stones, Lenny Kravitz, Bon Jovi, Brian May (Queen) ou, plus surprenant, pour AC/DC lors de leur dernière tournée «Rock or Bust».

Leur secret ?… Des morceaux qui claquent, tour à tour soul, blues, rock, rhythm’n’blues ou folk, qui groovent et, portés par l’incandescente énergie scénique de Ty Taylor, mettent le feu partout où ils se posent. Sincère dans son désir de remettre au goût du jour ces sons venus des années 50/60, Vintage Trouble bouscule nos habitudes en nous plongeant dans une matrice soul peu usuelle sous nos latitudes. En offrant des morceaux épurés, bruts, qui immédiatement entrent en tête, des titres aussi ravageurs que séduisants, pépites taillées pour la scène, les angelinos ont conquis les cœurs aux quatre coins de la planète, augmentant crescendo au fil de leurs prestations dantesques le nombre de trouble makers, fans prêts à transmettre leur passion pour cette musique qui donne irrésistiblement envie de bouger son bassin en rythme. En sera-t-il de même en ce début juillet à Argelès ?… Sans risque, on prend le pari que oui !

A deux on se sent souvent mieux que seul !… Surtout lorsqu’il s’agit de défricher de nouveaux terrains d’expression, se positionner en fer de lance de nouvelles tendances, de nouvelles façons de voir et de ressentir la musique, surtout lorsqu’il s’agit de concevoir une collection haute couture de beats accessibles et dansants. Et à ce petit jeu-là, les deux têtes pensantes de Synapson n’ont pas encore trouvé leur maître. Il faut dire que Paul et Alexandre n’ont pas leur pareil pour trousser des titres qui surfent sur une vague électro discrète, loin des déversements sonores de l’EDM, des morceaux à la convergence du hip-hop, world, funk, jazz, disco et, bien évidemment, de la musique électronique, qui se connectent en nous dès la première écoute et nous euphorisent. Si leur base est bien évidemment électro, c’est pour mieux s’en échapper, partir à la rencontre d’autres voyageurs musicaux, qu’ils s’appellent Victor Démé, Anna Kova ou Bernhoft. A chaque fois une petite étincelle naît de la confrontation des mondes, des styles, que ces brasseurs de sons de génie savent transformer en feu émotionnel dévorant tout sur son passage. Avec leur état d’esprit dandy chic, inspiré et décalé, Paul et Alexandre secouent les codes du genre, établissant une zone de contact privilégiée avec leur public, cette synapse musicale où tout devient possible, où la fête peut se parer de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel mélodique. Bouillonnante et bouillante, leur proposition musicale est de celle qui savent prendre leur temps pour mieux emporter l’adhésion du plus grande nombre. Avec sa maîtrise, sa sincérité, son goût pour l’éclectisme et la simplicité, le duo sait mieux que quiconque faire monter la température où qu’il se trouve dans le monde, abolissant les frontières et les différences d’âge pour faire se lever tous les bras dans un seul et même élan.
Brasseurs impénitents de sonorités, les deux DJ de Synapson vont offrir à Valmy l’une de ses plus belles expériences en emmenant les Déferleurs dans un trip étourdissant et magique qui devrait, à n’en pas douter, marquer de son empreinte l’histoire du festival !source : https://www.festival-lesdeferlantes.com/fr

 

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